Geldaun, ou l'impossible vie des Pnjs !

Encore un !

Rentrant dans l'échoppe, Geldaun ôta son chapeau:
« Salutation noble paysan »
« Ça commence, « noble paysan », et pourquoi pas « Grand Cul de Jatte » !! »
« Pardon ? »
« Non, c'est rien je suis un peu tendu en ce moment, qu'est ce qu'il vous faut ?»
« Je queste dans votre belle région.. »
« Ah! Comme c'est original, tu entends ça Alendra ? Ce Seigneur queste dans le coin! »
De l'arrière boutique une voix se fit entendre :
« Ah non! Pas encore un ! »
« Comment cela encore un ? Auriez vous déjà croisé d'autres élus ? »
« euh..hm..non, non pensez vous, pas du tout. Qu'est ce qu'il vous fallait? »
« J'aurais voulu savoir si je pouvais vous apporter mon aide ? »

Les loups se sont multipliés dans la forêt ses derniers temps. Pourriez vous nous débarrasser d'eux ? Vous recevrez en récompense ce superbe et unique couteau de boucher qui de par sa facture précise et raffinée améliorera grandement vos capacités de combat !
« J'accepte cette queste et je vous garanti sur mon honneur que vous serez débarrassé de ces vilaines créature sous peu » en aparté « Ah ouais trop cool, il déchire ce coutelas »
« Bien monsieur, je pars de ce pas occire les bêtes ! »
« C'est ça »
Geldaun sort de l'échoppe.
« Bon, Aleria, sort moi le matos, va falloir accélérer la cadence, ils nous ont encore envoyé une plâtrée d'élus, et il nous reste plus beaucoup de ces « uniques » coutelas. »
Quelques heures plus tard la porte de l'échoppe s'ouvre avec fracas, Geldaun se tient dans l'encadrement, il a l'air furieux.
« C'est quoi ce bordel ?!! « 
« Comment ça mon gars? »
« Il y a plus un seul loup dans votre forêt toute pourrie ! Et en plus oser appeler forêt un bosquet minable, c'est une honte !! Pas un seul loup en cinq heures d'attente, et pire encore !
J'ai croisé cinquante quatre élus qui comme moi ont été envoyés par vous ! Tous pour ce coutelas « UNIQUE », vous vous foutez pas un peu de ma gueule par hasard? »
« Ah, bon d'accord, tiens pour me faire pardonner je t'offre ceci »
Le paysan ôte son pantalon et le tends à Geldaun
« Ce sera toujours mieux que le pagne en tissu que vous portez »
Fou de rage Geldaun arrache le pantalon des mains du paysan puis se retourne et pars en maugréant...
« Et bien Alendra, encore un qui se croit unique ! »
« Encore un! »

Le sens du devoir!.

Cette fois Geldaun est envoyé depuis la retraite du roi vers un campement à l'ouest, il doit livrer des caisses de médicaments.
« Bon sang, faites ceci, faites cela, franchement, ils pourraient pas me lâcher un peu. Ils peuvent pas les faire eux même leurs questes moisies? Personne me propose de tuer un dragon, ou de sauver une demoiselle en détresse. Non, j'ai du panser des soldats, tuer des goules infectes, et maintenant voilà que je trimballe une caisse de médicaments. Me prennent vraiment pour une brêle dans ce pays ! A voilà le campement, je balance la caisse et je me tire. Mais que ce passe t'il? »
Sous les yeux de Geldaun un combat impitoyable se déroule, des élus combattent de maléfiques engeances qui semblent surgir de nulle part ! Geldaun s'approche d'un Bahmi combattant avec rage.
« Excusez moi »
« EXCUSEZ MOI! »
« Ouais quoi ? Tu vois pas qu'on essaie de refermer la faille là ? »
« Lafaille? C'est quoi ça? » 
« Oula, t'es grave toi, ils t'ont pas gardé assez longtemps dans le bain ou quoi ? »
« euh..ah ouais pardon, non je sais ce que c'est Lafaille, attends ! »
« Bon qu'est ce que tu veux, parce que j'ai pas trop de temps là tu vois, batailler en discutant c'est un peu fatiguant ». Car tout à ses dires le fier Bahmi trucidait les spectres autours de lui, et Geldaun pour ne pas être en reste balançait quelques coups de surin discrètement.
« Alors je cherche..euh..qui c'est déjà..il est ou ce bon de livraison... ah...voila je cherche Mélanor, chef du camp »
« Ouais tu le trouveras là bas, mais il est en méchante posture, tu devrais aller l'aider »
« Merci fier Bahmi ! En cas de besoin n'hésite pas je viendrais à ton secours »
« Ouais je m'en passerais, et casse toi maintenant »
Geldaun s'éloigna alors que le Bahmi continuait de faire tournoyer sa gigantesque épée à deux mains dans les rangs ennemis.
« J'aurais peut être du choisir un autre métier, moi avec mes deux pauvres dagues...je ressemble à rien »
Geldaun s'approcha de Mélanor qui était aux prises avec deux squelettes fraichement déterrés
« Bonjour Mr Mélanor? »
« Mr MELANOR? »
« Oui quoi ? Tu vois pas que je suis en train de combattre? »
« Oui mais bon, j'ai une livraison moi, j'ai pas que ça à foutre de livrer des caisses dans tout le pays! »
« Oui bah pose ta caisse et viens plutôt m'aider! »
« Ah non d'abord faut me signer le bon de livraison »
« Non mais en combat je signe rien moi ! »
« Rhalala, ok, j'arrive! »
Geldaun se joint au combat, mais déjà bien amoché, Mélanor est mortellement bléssé.
« Ah merde ! C'est pas le moment de rejoindre tes ancêtres là ! »
« Merci de ton soutien »
« Non mais je dit ça, c'est surtout qu'il faut que tu me signe mon bon de livraison quoi ! »
« arrgg » et Mélanor s 'éteint...
« Ah c'est pas possible, comment je vais faire moi maintenant avec ma caisse de médicaments »
Après avoir achevé les deux squelettes, alors que Geldaun râle dans son coin, Mélanor revint à lui.
« Ah bah c'est pas trop tôt, alors si tu veux bien signer là et là »

« Oui, bien sur, voilà, maintenant aide moi donc à me débarrasser de ces deux vilénies qui se dirigent vers nous, noble héros »
« C'est ça, compte là dessus, j'ai autre chose à foutre moi! »
Et à ces mots Geldaun se retourne et s'en va. 
« Non mais c'est vrai quoi, je suis un héros moi, j'ai autre chose à faire que de m'occuper des premiers mendiants venus, j'ai le sens du devoir! »

C'est non négociable...

Aujourd'hui Geldaun se retrouve à la retraite du Roi, après une journée de combats acharnés il rentre pour vider son sac.
« Bonjour mon bon vendeur, combien m'offre tu pour toutes ces merveilles? »
« Fais voir ta camelote »
« Camelote? Qu'Ouis-je? Mais par Orphiel ! Ce ne sont que des produits de la plus grande qualité ! Regarde. »
Geldaun commence alors à farfouiller dans son sac et à en sortir divers objets.
« Là, une mâchoire de goule à moitié rongée ! Excellent condiment pour un plat épicé ! »
Geldaun se rapproche du vendeur, pose une main sur son épaule et d'un air de connivence lui glisse  « C'est une denrée rare, tu peux me croire »
« Ah oui c'est magnifique ! Je te le prends pour deux pièce d'argent »
« Quoi ? Deux pièce d'argent, mais ça en vaut au moins dix ! »
« C'est non négociable »
« Neuf! »
« C'est non négociable »
« Cinq! »
« C'est non négociable »
« Trois »
« C'est non négociable »
« ah la la, ma parole! Tu m'assassine ! Va pour deux pièces d'argent, mais fait un effort sur le prochain lot ! » Il farfouille de nouveau
« Ah Ah » s'exclame t'il brandissant sous les yeux du marchand un amas de chair noirâtre
« Un foie de loup ! C'est excellent pour les reins ça ! C'est de la médecine pure Eth ! Foi de mes ancêtres !! Ah ah tu note le jeu de mot ? Foi, foie,...bon tu m'en prends combien? »
« Mais c'est vrai c'est un formidable foie de loup, je t'en prends deux pièces d'argent »
« Quoi? Non mais c'est du premier choix ça ! Loup du crépuscule ! Mâle alpha ! Nourri aux écureuils de feu et peut être même un ou deux aventuriers! »
« Oui, deux pièces d'argent ! »
« Allé fais un effort mon ami ! »
« C'est non négociable »
« Disons trois pièces d'argent »
« C'est non négociable »
« Arrg, bon ok, tiens voilà le foie 
Bon le prochain objet ne sera sujet à aucune négociation, tu vas adorer !»
Geldaun fouille et sort une dague aux reflets verdoyant.
« Ah..attends, non, elle a l'air vachement mieux que la mienne celle là. Deux secondes »
Il sort une de ses dagues de son étui, sous pèse, puis place la nouvelle à la place.
Tendant sa vieille dague encore tachée il s'exclame
« Ah! Voilà regarde cette pièce, unique ! C'est un coutelas de boucher, il n'y en a pas deux sur cette terre! Regarde la finesse de l'ouvrage, les gravures sur le manche, même la lame est travaillée regarde »
« On dit émoussée ! »
« Ah? Bon je te la laisse pour disons...20 pièces d'argent, et je te fais un prix parce que l'on est bon amis »
« Deux pièces d'argent »
« Tu est d'accord ça me fait plaisir, allé donne moi les vingt pièces d'argent »
« Non, j'ai dit deux pièces d'argent »
« Mais sur ma vie, comment je m'en sort moi si tu me prends tout à deux pièces d'argent, fais un effort quoi »
<La guilde C.T.S. à obtenu un avantage sur les prix des marchands>
« Ah, ok, je te la prends à trois pièces d'argent, parce que tu fais parti d'une guilde connue »
« Non mais je demande vingt moi »
« C'est non négociable »
« Bon tiens...la voilà, franchement c'est dégueulasse, vous bénéficiez d'un monopole, attends que j'ouvre mon échoppe moi, je vais te couler. Je vais te faire une guerre des prix que tu t'en remettras jamais ! Non mais tous ces beaux artefacts que l'on vous vends une misère, vous les marchands êtes vraiment une corporation rapace, vous vivez sur notre dos nous Nobles Aventuriers. On risque nos vies chaque jour pour que vous puissiez nous rouler dans la farine, à c'est beau tiens ! Bon allez je me casse. »

« Dire que ma classe c'est voleur...j'aurais du choisir marchand, j'aurais eu les même spécialisations »

Plus loin à l'abri des regards indiscrets le marchand déverse dans un trou les « artefacts » de Geldaun.
« D'habitude ils sont quand même moins chiant ces Élus, il est gratiné celui là. Me refiler ces trucs tout nazes, et en plus vouloir négocier...non mais je te jure. »
Ayant recouvert de terre les objets, il s'éloigne, évitant de marcher sur les dizaines d'autres monticules, cachant eux aussi toutes les « merveilles » rapportées.
« C'est non négociable... »

Des trucs de lâche pardi !

Geldaun est à la taverne du refuge Kelari à savourer un repos non mérité.
« Quand même, ce refuge, c'est vraiment un endroit sympa, la plage, la mer, le soleil, la bière, et surtout personne pour te casser les pieds à te demander d'aller chercher un truc ou de tuer je ne sais combien de fouines ou autre mulot »
Soudain la porte s'ouvre avec fracas, un homme entre précipitamment dans la taverne, l'air apeuré il s'écrit:
« A l'aide, à l'aide! Une faille s'est ouverte, vite il faut la refermer, il y a t'il des élus ici ? Ils doivent se rendre au plus vite sur la faille »
A l'écoute de ses mots le sang de Geldaun ne fait qu'un tour, et rehaussant son pardessus il s'engonce un peu plus essayant d'échapper à la lumière provenant de la porte et qui l'inonde.
« Vous monseigneur, vous êtes un Élus ! Vous devez répondre à l'appel, c'est votre destinée ! »
« Ah merde...dire que j'étais peinard »
« Allez lève toi pauvre larve »
La voix venait de derrière Geldaun, et de bien au dessus, quand il se tourna sur son tabouret se trouvait devant lui un Bahmi gigantesque.
« Ah, c'est toi en plus, l'ignorant de la dernière fois »
En effet Geldaun reconnu alors le fier Bahmi qu'il avait vu combattre avec fureur lors d'une quête dans les environs du refuge du Roi.
« Ah bonjour, ça me fait plaisir à moi aussi de te revoir »
« C'est ça » L'empoignant le Bahmi le souleva de son siège, et sans ménagement le pressa vers la porte
« Allez dépêche toi, nous avons un rôle à jouer, nous ne sommes pas de simple habitants, notre destin est d'être au cœur ce combat »
« Oui oui, j'allais y aller, j'ai même pas pu finir ma bière, t'es vraiment un rustre, tu n'as donc aucune manière? »
Le Bahmi lui balança une claque derrière la nuque.
« Tu est d'une mauvaise foi effarante ! Comment t'appelles tu vermine ? »
« Geldaun, je suis un Élu, un assassin ! Méfie toi de l'ombre ! »
Le Bahmi sourit.
« Bien, je suis Qrogar, je suis un guerrier, pas un lâche assassin. Nous allons partager une fière bataille alors tiens toi prêt. »
« Gna gna gna »Geldaun pensait à cette petite Kelari qui buvait ses paroles pendant que lui buvait sa bière, avant que ne débarque cet intrus.
« J'allais passer un bon moment c'était certain...et Régulos s'en mêle... »

Devant eux au détour d'une route se trouvait la faille, de loin déjà l'on pouvait voir ces ignobles tentacules descendre du ciel, et le sol tout autour était en cendre, une odeur nauséabonde s'élevait. De partout des combattants accouraient pour aider à refermer cette faille.
« Viens la mort n'attends pas ! » Le Bahmi s'élançat le fer haut.
« Elle est plus patiente avec moi » Geldaun badigeonna ses lames de poison, « c'est pas avec ma force d'anguille que je vais faire mal moi, je dois être subtil, SUBTIL, tu entends Qrogar ? Sait tu seulement ce qu'est la subtilité? »
« Certainement un truc de lâche » répondit le Bahmi qui était déjà en train de combattre un spectre, mais qui n'avait pas relâché son attention de Geldaun.
Un assassin mieux vaut toujours l'avoir à l'œil.
Soudain Geldaun disparu de son champ de vision. Une goutte de sueur glacée parcouru l'échine du Bahmi, alors qu'il ferraillait avec le spectre d'un autre plan ses sens n'étaient pas à ce combat, il prenait conscience que l'assassin se dissimulait quelque part.
Soudain le spectre se tordit dans un rictus terrible, et de son poitrail jailli une lame dégoulinant d'un produit certainement nocif.
Le corps s'effondrant, Qrogar vit réapparaitre Geldaun qui le toisait, un air de triomphe sur le visage.
« Alors on a des frayeurs, tu aurais vu ta tête lors que je me suis dissimulé dans les ombres, hilarant ! »
« Concentre toi, ce n'est pas le seul ennemi présent »
« Quel rabat-joie »
Quelques instants plus tard la faille était fermée.

« Tu te défends bien assassin ! »
« Merci t'es pas mal non plus, même si avec toute cette masse on se demande ou tu trouve une telle vitesse »
«Ahah, l'entrainement, l'entrainement ! »
« Ouais en parlant d'entrainement, on pourrait pas retourner à l'auberge, cette petite Kelari avait deux trois truc à m'apprendre si je me souviens bien »
« Et quoi donc? »
« Des trucs de lâche pardi ! »

Encore vous ?

« Bonjour, oui, comme d'habitude, merci. »

« Bonjour, oui c'est encore moi. Quoi c'est encore plus cher? Non mais sans déconner, c'est du racket là ! »
« Monsieur faudrait arrêter de revenir, ça vous couterait moins cher »
« Ouais bah c'est pas à moi qui faut le dire, parlez en à tous ces furieux qui ne se laissent pas faire »
« Voulez vous que l'on vous fasse une formule d'abonnement ? »
« Oh la vache tu te fout de moi en plus ? »
« Non monsieur, je ne peux pas ma profession me l'interdit. »
« Ouais c'est ça, aller tiens voilà ton argent! »
« Et voilà monseigneur, bonne continuation »
« C'est ça merci »

« Re bonjour, oui, comme d'habitude »
« Re bonjour, oui, ça va c'est bon. Et oui je sais c'est plus cher »
« Vous voulez vraiment pas profiter de notre formule d'abonnement, une achetée, une offerte »
« Ouais, je vais y réfléchir, mais c'est temporaire cet état, normalement ça se passe beaucoup mieux, je sais pas ce qui se passe aujourd'hui »
« Alors on fait la formule comme d'habitude? »
« Bah ouais, qu'est ce que tu crois, que je suis venu pour rien? »
« ça ne sert à rien d'être agressif monsieur »
« Si ça détends, et tu as de la chance, par ce que de l'autre coté, je t'aurais défouraillé ta jolie gueule »
« Merci pour le compliment »
« C'est ça fait des courbettes en plus, allez je me casse »
« Au revoir monsieur, et..à bientôt si je puis me permettre »
« Au nom d'Orphiel, je sais pas ce qui me retient... pfft »

« Ouais c'est moi. »
« C'est ça Re »
« Donc on fait la formule simple ? »
« Bah finalement je vais prendre l'abonnement je pense, parce que là je reviens assez souvent en fait »
«Ah excellent choix, c'est vrai qu'on vous voit souvent en ce moment »
« Ouais...je sais...à mon plus grand regret »
« A notre plus grand plaisir! »
« Je sais ça aussi »
« Alors on dit moitié prix sur les guérisons d'âme, et de temps en temps une résurrection offerte, ça vous va? »
« Ouais, bah là de toute façon j'aurais bientôt plus les moyens alors... »
« Bien signez ici, là, et là..parfait l'abonnement est en place, n'hésitez pas à revenir nous voir surtout »
« ouais si je pouvais éviter »


« ... »

« Encore vous? »